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Une minorité fuit les persécutions

Exode du Myanmar

Le Bangladesh accueille actuellement plus d’un million de réfugiés Rohingyas qui ont fui les violences au Myanmar, leur pays d’origine. Près de 900 000 d’entre eux vivent dans des camps surpeuplés et des conditions sanitaires précaires dans le district de Cox’s Bazar, au sud du Bangladesh. Cette situation place le pays d’accueil et tous les acteurs humanitaires face à d’importants défis.

Le Myanmar

Le Bangladesh accueille actuellement plus d’un million de réfugiés Rohingyas qui ont fui les violences au Myanmar, leur pays d’origine. Près de 900 000 d’entre eux vivent dans des camps surpeuplés et des conditions sanitaires précaires dans le district de Cox’s Bazar, au sud du Bangladesh. Cette situation place le pays d’accueil et tous les acteurs humanitaires face à d’importants défis.

Le HCR estime à plus de 10 millions le nombre de personnes apatrides dans le monde. Les apatrides sont souvent privés d’accès à l’éducation, aux soins médicaux ou au marché de l’emploi. Ils ne peuvent pas ouvrir de compte bancaire et n’ont souvent pas la possibilité de se marier. Parmi les nombreuses causes d’apatridie figurent la discrimination de certains groupes ethniques, le déplacement de frontières nationales ou l’existence de lacunes dans les lois sur la citoyenneté.

Cox's Bazar

Au Bangladesh, les Rohingyas vivent pour la plupart dans des camps de réfugiés. Les conditions de vie y sont précaires en raison de l’exiguïté de l’espace vital qui leur est alloué. Le plus grand camp de réfugiés héberge 623 000 personnes, ce qui représente une fois et demie la population de Zurich, la plus grande ville de Suisse. Ce gigantesque camp constitue désormais la quatrième ville du Bangladesh. Étant donné que le gouvernement national n’a pu octroyer qu’un terrain limité pour l’édification du camp, certaines sections ne disposent que d’une surface de huit mètres carrés par personne, alors que la norme internationale du HCR est de 45 mètres carrés pour ce genre de camp. Faute de place suffisante, il n’a pas été possible de construire des routes d’accès dans certaines zones du camp, ce qui complique singulièrement la distribution des articles de première nécessité et l’accès des services de secours. Ces conditions de vie difficiles accroissent également le risque d’apparition de maladies et d’épidémies. En outre, la région de Cox’s Bazar est régulièrement exposée aux dangers naturels (cyclones) ainsi qu’aux inondations et aux glissements de terrain provoqués par la mousson. La situation est encore aggravée par le déboisement massif des forêts alentours destiné à fournir du bois de chauffage aux réfugiés.

L’engagement international

La précarité de la situation au Bangladesh depuis les violences de 2017 a incité divers acteurs internationaux, dont la Suisse, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), à fournir une aide humanitaire.

L’engagement international repose sur une large base. Durant les premiers mois de la crise, les efforts ont porté sur l’acheminement de biens de première nécessité : couvertures, bâches, matelas, tentes familiales et sets de cuisine. L’action humanitaire inclut également le développement de l’infrastructure des camps existants afin d’améliorer la sécurité et les conditions de vie des réfugiés rohingyas, notamment face aux risques d’inondations et de glissements de terrain durant la mousson (de juin à septembre). L’accès à l’eau potable et l’assistance aux hôpitaux locaux constituent en outre des objectifs prioritaires. Depuis le début de la crise, des milliers de latrines et de points d’eau ont été construits et la capacité d’accueil de plusieurs hôpitaux a été renforcée, ce qui a contribué à réduire les risques sanitaires tels que la diarrhée aiguë.

Il est difficile de prévoir si la crise se détendra dans un proche avenir. La résolution d’une crise politique ne peut être le fait de l’aide humanitaire, mais nécessite une volonté politique claire de la part de toutes les parties concernées.

Pour en savoir plus sur l’engagement du HCR:
https://www.unhcr.org/dach/ch-fr/en-bref/ou-nous-travaillons/asie-et-pacifique/urgence-rohingya

Pour en savoir plus sur l’engagement de la Suisse:
https://www.eda.admin.ch/deza/fr/home/themes-ddc/sante-developpement.html/content/dezaprojects/SDC/fr/2017/7F09945/phase2